L’espérance

Le Seigneur compte sur nous pour rapprocher les âmes de la sainteté, pour les approcher de Lui, pour les unir à l'Église, pour étendre le règne de Dieu à tous les cœurs.

Le Seigneur compte sur nous pour rapprocher les âmes de la sainteté, pour les approcher de Lui, pour les unir à l'Église, pour étendre le règne de Dieu à tous les cœurs. (…) Le temps de l’Avent est un temps d’espérance. Tout le panorama de notre vocation chrétienne, cette unité de vie dont l’axe est la présence de Dieu, Notre Père, peut et doit être pour nous une réalité quotidienne.

Quand le Christ passe, 11

Quant à moi, et je désire qu’il en soit de même pour vous, l’assurance de me sentir, de me savoir, fils de Dieu, me comble d’une véritable espérance, vertu surnaturelle qui étant répandue chez les créatures, devient conforme à leur nature, et fait ainsi d’elle une vertu très humaine. Je suis heureux, fort de la certitude du Ciel que nous atteindrons, si nous sommes fidèles jusqu’au bout.

Amis de Dieu, 208

Nous devons acquérir la mesure divine des choses, sans jamais oublier le point de vue surnaturel, sachant bien que Jésus sait utiliser jusqu’à nos misères pour que sa gloire resplendisse. Voilà pourquoi, quand vous sentirez s’insinuer dans votre conscience l’amour propre, la lassitude, le découragement, le poids des passions, réagissez promptement et écoutez le Maître, sans vous laisser impressionner par la triste réalité de ce que nous sommes ; car, tant que nous vivrons, nos faiblesses nous suivront toujours.

Amis de Dieu, 194

In te Domine, speravi : en toi, Seigneur, j’ai espéré. — Et, en plus des recours humains, j’ai usé de ma prière et de ma croix. — Et mon espérance n’a pas été vaine ! Elle ne le sera jamais : Non confundar in æternum !

Chemin, 95

Nous faire grandir notre espérance pour nous affermir ainsi dans la foi, qui est le véritable « gage des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas ». Grandir dans cette espérance revient aussi à supplier le Seigneur d’accroître en nous sa charité, car l’on ne se confie pleinement qu’en ce qu’on aime de toutes ses forces. Or, il vaut la peine d’aimer le Seigneur. Vous avez vu, comme moi, que celui qui est amoureux s’abandonne avec confiance, dans une harmonie merveilleuse où les cœurs battent d’un seul et même amour. Qu’en sera-t-il donc de l’Amour de Dieu ? Ne savez-vous pas que le Christ est mort pour chacun de nous ? Oui, c’est pour notre cœur pauvre et petit que s’est consommé le sacrifice rédempteur de Jésus.

Le Seigneur nous parle souvent de la récompense qu’iI a gagnée pour nous par sa Mort et sa Résurrection. « Je vais vous préparer une place. Et quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai vous prendre avec moi, afin que, là où je suis, vous soyez, vous aussi ». Le ciel est le terme de notre chemin terrestre. Jésus-Christ nous y a précédés et il y attend notre arrivée, dans la compagnie de la Sainte Vierge et de saint Joseph, que je vénère tant, et des anges.

Amis de Dieu, 220

Ce sera merveilleux d’entendre notre Père nous dire : « c’est bien, serviteur bon et fidèle, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton Seigneur » ( Mt 15, 21). Vivre dans l’espérance ! Voilà le prodige de l’âme contemplative. Nous vivons de Foi, d’Espérance, et d’Amour ; et l’Espérance nous rend puissants. Pensez ainsi à saint Jean ? « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Mauvais » (1 Jn 2, 14). Dieu nous presse : il en va de la jeunesse éternelle de l’Église et de celle de l’humanité tout entière. Tels le roi Midas, qui changeait en or tout ce qu’il touchait, vous pouvez transformer tout l’humain en divin.

Après la mort, ne l’oubliez jamais, l’Amour viendra à votre rencontre. Et dans l’Amour de Dieu vous trouverez, de surcroît, toutes les amours nobles que vous aurez connues sur terre. Le Seigneur a disposé que nous passions cette courte étape qu’est notre existence à travailler et, comme son Fils Unique, « en faisant le bien » (Ac 10, 38).

Demandons à Notre Dame, Spes Nostra, de nous brûler du saint désir d’habiter tous ensemble dans la maison du Père. Rien ne pourra nous inquiéter, si nous nous décidons à bien ancrer dans notre cœur le désir de la vraie Patrie: le Seigneur nous guidera par sa grâce ; et, sous un vent favorable, il mènera notre barque vers un clair rivage¡

Amis de Dieu, 221.