La parabole du semeur

Une grande foule s’étant amassée, et des gens étant venus de diverses villes, Jésus dit en parabole : « Le semeur sortit pour semer sa semence ; et pendant qu’il semait, une partie tomba le long du chemin, et elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent […].

Une grande foule s’étant amassée, et des gens étant venus de diverses villes, Jésus dit en parabole : « Le semeur sortit pour semer sa semence ; et pendant qu’il semait, une partie tomba le long du chemin, et elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent […]. La semence, c’est la parole de Dieu. Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent la parole ; mais ensuite le démon vient, et l’enlève de leur cœur, de peur qu’ils ne croient et ne soient sauvés»

(Lc 8, 4-5 et 11-12).

Il y a des cœurs qui se ferment à la lumière de la foi. Si les idéaux de paix, de réconciliation, de fraternité sont acceptés et proclamés, ils sont trop souvent démentis par les faits. Quelques-uns s’acharnent en vain à bâillonner la voix de Dieu, en ayant recours, pour empêcher sa diffusion, soit à la force brutale, soit à une arme moins bruyante, mais peut-être plus cruelle parce qu’elle insensibilise l’esprit : l’indifférence.

Quand le Christ passe, 150.

« Une autre partie tomba sur la pierre et, aussitôt levée, elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité […]. Ceux en qui on sème sur la pierre, ce sont ceux qui, en entendant la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n’ont pas de racine : ils croient pour un temps, et ils succombent à l’heure de la tentation» (Lc 8, 6 et 13).

Tant de personnes se disent chrétiennes — parce qu’elles ont été baptisées et reçoivent d’autres sacrements —, mais se montrent déloyales, menteuses, insincères, orgueilleuses... Et elles s’effondrent d’un seul coup. Elles ressemblent à des étoiles qui brillent un instant dans le ciel et disparaissent soudain, irrémédiablement. Dieu veut que nous soyons très humains, si nous acceptons de nous considérer comme ses enfants. Que notre tête touche le ciel, mais que nos pieds soient bien assurés sur la terre. Le prix pour vivre en chrétien ne consiste pas à cesser d’être des hommes ou à renoncer à l’effort pour acquérir les vertus que certains possèdent, même sans connaître le Christ. Le prix de chaque chrétien, c’est le Sang rédempteur de notre Seigneur, qui veut — j’y insiste — que nous soyons très humains et très divins, et appliqués à l’imiter chaque jour, lui qui est perfectus Deus, perfectus homo.

« Une autre partie tomba parmi les épines, et les épines croissant avec elle l’étouffèrent […]. Ce qui est tombé dans les épines représente ceux qui, ayant entendu la parole, se laissent peu à peu étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils n’arrivent pas à maturité » (Lc 8, 7 et 14).

N’aie pas honte de découvrir dans ton cœur le fomes peccati, cette inclination au mal qui t’accompagnera tant que tu vivras, puisque personne n’est exempt de ce fardeau.

Il n’y a nulle honte à cela ! Le Seigneur, qui est tout-puissant et miséricordieux, nous a donné tous les moyens nécessaires pour dominer cette inclination : les sacrements, la vie de piété, le travail, s’il est sanctifié.

« — Recours à ces moyens avec persévérance, en étant disposé à commencer et à recommencer, sans te décourager.

Forge, 119.

« Une autre partie tomba dans la bonne terre, et ayant levé, elle donna du fruit au centuple […]. Ce qui est tombé dans la bonne terre, représente ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur bon et excellent, la gardent, portent du fruit par la constance» (Lc 8, 8 et 15).

Si nous considérons le monde qui nous entoure, et que nous aimons parce qu’il est l’œuvre de Dieu, nous y verrons se réaliser la parabole : la parole de Jésus est féconde, elle suscite en de nombreuses âmes la soif de se donner et d’être fidèle. La vie et le comportement de ceux qui servent Dieu ont modifié l’histoire, et même beaucoup de ceux qui ne connaissent pas le Seigneur sont mus, peut-être sans le savoir, par des idéaux dont l’origine se trouve dans le christianisme.

Quand le Christ passe, 150.