Le Temple de Jérusalem

Pour un chrétien, la Cité Sainte garde les souvenirs les plus précieux du passage de Notre Sauveur sur cette terre puisque ce fut à Jérusalem que Jésus mourut et ressuscita d’entre les morts. Jérusalem fut aussi le cadre de sa prédication et de ses miracles et le lieu où naquit l’Église.

Lorsque d’après la Loi de Moïse le temps de la purification de la Mère fut accompli, il fallait aller avec l’Enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur (Saint Rosaire, 4ème mystère joyeux).

Vue de la Colline du Temple à partir du “Dominus Flevit”, lieu où d’après la tradition, Jésus annonça que le temple serait détruit. PHOTO: LEOBARD HINFELAAR

Pour un chrétien, la Cité Sainte garde les souvenirs les plus précieux du passage de Notre Sauveur sur cette terre puisque ce fut à Jérusalem que Jésus mourut et ressuscita d’entre les morts. Jérusalem fut aussi le cadre de sa prédication et de ses miracles ainsi que des heures intenses précédant sa Passion, où il institua la folie d’Amour de l’Eucharistie. C’est là, au Cénacle, que naquit l’Église qui rassemblée autour de Marie reçut le Saint Esprit le jour de la Pentecôte.

Histoire de la Cité Sainte

Le torrent Cédron, vu du Mont des Oliviers. PHOTO: : ALFRED DRIESSEN

Or le rôle essentiel de Jérusalem dans l’histoire du salut avait déjà été établi bien avant, sous le règne de David, entre 1010 et 970 avant Jésus-Christ. Étant donné son emplacement topographique, la ville avait été durant des siècles une enclave du peuple jébuséen, inexpugnable pour les israélites en leur conquête de la terre promise. Elle était au sommet d’une série de collines en terrasses aux gradins ascendants : la forteresse jébuséenne, connue encore de nos jours sous les noms d’Ofel ou Cité de David, était au sud de la zone la plus élevée ; au nord, il y avait le mont Moria que la tradition juive identifiait avec le lieu du sacrifice d’Isaac (Cf. Gn 22, 2; y 2 Ch 3, 1).

Ce massif à 760 mètres au-dessus delà mer, était entouré de deux profonds torrents: le Cédron qui sépare à l’est la cité du mont des Oliviers et le Ginon ou Géhenne, à l’ouest et au sud. Ces cours d’eau confluaient avec un troisième, le Tyropéon qui traversait les collines du nord au sud.

Quand David prit Jérusalem, il établit sa résidence dans la forteresse, il fit construire d’autres édifices (Cf. 2 S 5, 6-12), et en fit la capitale du royaume, en y installant l’Arche de l’Alliance, signe de la présence de Dieu parmi son peuple (Cf. 2 S 6, 1-23.), et en décidant de construire un temple en l’honneur du Seigneur pour qu’il en fasse sa demeure. (Cf. 2 Sam 7, 1-7. et 1 Ch. 22, 1-19; 28, 1-21; et 29, 1-9), il en fit le centre religieux d’Israël.

Selon les sources bibliques, son fils Salomon commença les travaux du Temple dans la quatrième année de son règne et il le consacra sept ans après (Cf. 1 R 6, 37-38.), c’est-à-dire vers 960 av.J.C. Même si nous ne sommes pas en mesure de le certifier par une évidence archéologique étant donné la difficulté de procéder à des fouilles en cette zone, sa construction et sa splendeur sont décrites par le menu dans la Sainte Écriture (Cf. 1 R 5, 15 – 6, 36; 7,13 – 8, 13; et 2 Ch. 2, 1 – 5, 13).

Lieu de recontre avec Dieu

Le Temple était le lieu de la rencontre avec Dieu par la prière et, essentiellement, par les sacrifices. Il était le symbole de la protection divine sur son peuple, de la présence du Seigneur toujours prêt à écouter les demandes et à secourrir ceux qui avaient recours à Lui en tous leurs besoins. C'est bien que Dieu dit à Salomon :

J'exauce ta prière, et je choisis ce lieu comme la maison où l'on devra m'offrir des sacrifices […]. Mes yeux seront ouverts désormais, et mes oreilles seront attentives à la prière faite en ce lieu. Maintenant, je choisis et je sanctifie cette maison pour que mon nom y réside à jamais, et j'aurai toujours là mes yeux et mon coeur. Et toi, si tu marches en ma présence comme a marché David, ton père, faisant tout ce que je t'ai commandé, et si tu observes mes lois et mes ordonnances, j'affermirai le trône de ton royaume, comme je l'ai promis à David, ton père, en disant: « Tu ne manqueras jamais d'un successeur qui règne en Israël ». Mais si vous vous détournez, si vous abandonnez mes lois et mes commandements que je vous ai prescrits, et si vous allez servir d'autres dieux et vous prosterner devant eux, je vous arracherai de mon pays que je vous ai donné, je rejetterai loin de moi cette maison que j'ai consacrée à mon nom, et j'en ferai un sujet de sarcasme et de raillerie parmi tous les peuples. Et ce Temple, si haut placé aux yeux des passants, sera un champ de ruines

(2 Ch 7, 12-21. Cf. 1 R 9, 1-9)..

GRAPHIQUE : National Geographic Magazine.

L’histoire des siècles suivants montre bien à quel point ces paroles furent accomplies. Après la mort de Salomon, le royaume fut divisé en deux parties : au Nord, Israël avec une capitale en Samarie, conquis par les Assyriens en l’an 722 av.J.C ; et Juda, au sud, dont la capitale était Jérusalem, qui devint vassal de Nabuchodonosor en 597.

Son armée rasa finalement la ville, le Temple y compris, en 587 et il déporta en Babylone la plupart de sa population.

Avant cette destruction de Jérusalem, il y eu un grand nombre de prophètes envoyés par Dieu pour dénoncer le culte formaliste et l’idolâtrie et pour appeler à une profonde conversion intérieure. Ils rappelèrent aussi par la suite que Dieu avait conditionné sa présence dans le Temple à la fidélité à l’Alliance et exhortèrent le peuple à garder espoir en une restauration définitive. C’est ainsi que grandit la conviction inspirée par Dieu que le salut arriverait grâce à la fidélité d’un serviteur du Seigneur qui, dans son obéissance, prendrait sur lui les péchés du peuple.

Le second temple et l’arrivée des Romains

Très peu de temps après, les Israélites perçurent à nouveau la protection du Seigneur: en l’an 539 av.J.C, Cyrus, roi de Perse, conquit Babylone et les remit en liberté pour qu’ils reviennent à Jérusalem. Et là où se trouvait le premier Temple, on en construisit un second, plus modeste, en l’an 515. Le manque d’indépendance politique durant à peu près deux siècles ne fut pas un obstacle au développement d’une vie religieuse intense. Cette tranquillité relative (se) demeura après l’invasion d’Alexandre le Grand en 332 av.J.C et aussi sous le gouvernement de ses successeurs égyptiens de la dynastie ptoléméenne.

La situation changea en 200 av. J.C. avec la conquête de Jérusalem par les Séleucides, dynastie d’origine macédonienne établie en Syrie. Sa tentative d’imposer une hellénisation au peuple juif qui atteint son sommet avec la profanation du Temple en 175, provoqua un soulèvement. Le triomphe de la révolte des Maccabées permit non seulement de restaurer le culte du Temple en 167, mais fit aussi que les Asmonéens, ses descendants, règnent en Judée.

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En l’an 63 av. J.C, la Palestine tomba dans les mains du général romain Pompeius et une nouvelle période commença alors. Hérode le Grand se fit nommer roi par Rome qui lui fournit une armée. En 37, il s’installa au pouvoir par la force et la brutalité et il conquit Jérusalem qu’il commença à parer de nouveaux édifices : le plus ambitieux de tous fut le Temple qu’il restaura et embellit et dont le chantier démarra à partir de l’an 20av. J.C.

L’itinéraire de la Sainte Famille vers le Temple

En haut: zone de fouilles archéologiques au sud de la Colline du Temple. PHOTO: Leobard Hinfelaar

Les pélerins arrivaient normalement au temple par le sud-ouest. PHOTO : ALFRED DRIESSEN

Sainte Marie et Saint Joseph avaient déjà fait un pèlerinage à Jérusalem lorsqu’ils étaient enfants. Ils connaissaient donc le Temple lorsqu’après les jours de sa purification, ils s’y rendirent avec Jésus pour le présenter au Seigneur (Lc 2, 22). Il fallait plusieurs heures pour faire à pied ou à dos de mulet, les dix kilomètres qui séparent Bethléem de la Cité Sainte. Ils devaient être impatients d’accomplir la prescription dont très peu de monde connaissait la portée: «la Présentation de Jésus au Temple montre bien qu’Il est le Premier Né qui appartient au Seigneur » (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 529)

Afin de rappeler la libération d’Égypte, la Loi de Moïse prescrivait la consécration à Dieu du mâle premier né (Cf. Ex 13, 1-2 et 11-16); ses parents devaient procéder à son rachat moyennant l’offrande d’une quantité d’argent équivalent à la solde de vingt jours. La Loi fixait aussi les conditions de la purification légale des mères après l’accouchement (Cf. Lv 12, 2-8); Marie Immaculée, toujours vierge, tint à se soumettre tout naturellement à ce précepte alors qu’elle n’y était pas en fait obligée.

La route vers Jérusalem suit en descendant légèrement l’ondulation des collines. Lorsqu’ils étaient tout près, sur un virage, ils ont dû voir à l’horizon le contour du mont du Temple,.

Hérode avait fait doubler la surface de l’esplanade en construisant des murs de contention énormes, dont certains avaient quatre mètres et demi d’épaisseur, et en comblant les flancs avec de la terre ou avec une structure d’arcades souterraines. Il avait ainsi conçu une plateforme quadrangulaire mesurant 485 m à l’ouest, 314 m au nord, 469 m à l’est et 280 au sud. Le Temple se dressait au centre, entouré d’une autre enceinte : c’était un bloc imposant, haut de 50 mètres couvert de pierre blanche et de planches d’or.

La route de Bethléem aboutissait à la porte de Jaffa, située à l’ouest des remparts de la cité. De là, plusieurs ruelles conduisaient au Temple, presque en ligne droite. Les pèlerins entraient d’habitude par le flanc sud. Aux pieds des murs il y avait plusieurs éventaires et c’est là où Saint Joseph et la Sainte Vierge ont acheté l’offrande pour la purification prescrite aux pauvres : un couple de tourterelles ou deux pigeons. En empruntant l’un des vastes escaliers et en traversant la Porte Double, on accédait à l’esplanade à travers l’un des couloirs souterrains monumentaux.

Le passage arrivait sur la cour des Gentils qui était la partie la plus vaste de cette gigantesque surface. Elle était divisée en deux : l’une était l’amplification demandée par Hérode, dont le périmètre extérieur était garni de magnifiques portiques et l’autre correspondait à l’extension de l’esplanade précédente, dont les murs avaient été respectés.

Toujours plongé dans le vacarme des foules, la cour accueillait indifféremment tous ceux qui s’y concentraient : des étrangers et des Israélites, des pèlerins et des habitants de Jérusalem. Ce tohu-bohu était mélangé au bruit des ouvriers qui travaillaient toujours sur des chantiers non terminés.

L’enceinte du Temple : la rencontre de Siméon

PHOTO: Alfred Driessen

Saint Joseph et la Sainte Vierge ne s’y arrêtèrent pas. En passant par les portes d’Hulda, sous le mur qui coupait la cour en deux et en laissant derrière eux le soreg, balustrade qui délimitait la partie interdite que les Gentils, sous peine de mort, n’avaient pas le droit de fouler, ils arrivèrent à l’enceinte du temple, auquel on accédait par le côté oriental.

Ce fut sans doute alors, dans la cour des femmes, que le vieillard Siméon s’approcha d’eux. Il était venu poussé par l’Esprit (Lc 2, 27), sûr que ce jour-là il verrait le Sauveur et il le cherchait dans la foule. Vultum tuum, Domine, requiram! , répétait saint Josémaria à la fin de sa vie pour exprimer combien il souhaitait le contempler.

Je mentirais si je niais que je suis tellement encouragé par l’envie de contempler la face de Jésus-Christ. Vultuum tuum, Domine, requiram. Seigneur, je chercherai ton visage. J’aime fermer les yeux et penser que le moment viendra où, quand Dieu voudra, je pourrai le voir non pas « comme dans un miroir et sous des images sombres… mais face à face » (1 Cor, 13-12) (Saint Josémaria, Notes prises lors d’une réunion familiale, 10 avril 1974).

GRAPHIQUE : National Geographic Magazine.

Finalement, Siméon reconnut le Messie en cet Enfant, il le prit dans ses bras et bénit Dieu en disant : - Maintenant, Seigneur, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole: parce que mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples (Lc 2, 28-31).

« Dans cette scène évangélique se révèle le mystère du Fils de la Vierge, le consacré du Père, venu au monde pour accomplir fidèlement sa volonté (He 10, 5-7). Syméon l’indique comme «lumière pour éclairer les nations païennes» (Lc 2, 32) et annonce à travers des paroles prophétiques son offrande suprême à Dieu et sa victoire finale (cf. Lc 2, 32-35). C’est la rencontre des deux Testaments, l’Ancien et le Nouveau. Jésus entre dans l’antique temple, Lui qui est le nouveau Temple de Dieu: il vient visiter son peuple, en portant à son accomplissement l’obéissance à la Loi et en inaugurant les temps ultimes du salut ». (Benoît XVI, Homélie en la célébration des Vêpres de la fête de la Présentation du Seigneur, 2 février 2011).

Après avoir bénit les jeunes époux Siméon s’adressa à Notre Dame : « Voici qu'il est placé pour la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction, - vous-même, un glaive transpercera votre âme, - afin que soient révélées les pensées d'un grand nombre de coeurs. "

(Lc 2, 34-35). Dans l’ambiance lumineuse et joyeuse où baigne l’arrivée du Rédempteur, ces paroles complètent tout ce que Dieu a fait connaître petit à petit : elles rappellent que Jésus est né pour s’offrir sur la Croix en oblation parfaite et unique ( Cf. Catéchisme de l’Église Catholique, n. 529)

Quant à Marie, “son rôle dans l'histoire du salut ne se limite pas au mystère de l'Incarnation, mais se complète dans la participation pleine d'amour et de douleur à la mort et à la résurrection de son Fils. En amenant son Fils à Jérusalem, la Vierge Marie l'offre à Dieu en tant qu'Agneau véritable qui ôte les péchés du monde; elle le tend à Syméon et à Anne comme annonce de rédemption; elle le présente à tous comme lumière pour une marche assurée sur le chemin de la vérité et de l'amour ». (Benoît XVI, Homélie en la fête de la Présentation du Seigneur, 2 février 2006).

La purification de la Sainte Vierge

Certains chercheurs pensent que la Coupole du Rocher est construite sur le Temple de Jérusalem. PHOTO : ALBERTO PERAL- ISRAEL TOURISM.

Encore sous l’effet des paroles de Syméon, suivies de la rencontre avec la prophétesse Anne, Saint Joseph et la Sainte Vierge sont allés vers la porte de Nicanor, entre la cour des femmes et celle des Israëlites. Ils ont gravi les quinze marches de l’escalier semi-circulaire pour se présenter au prêtre qui recevait les offrandes et qui a bénit la jeune épouse dans un rite d’aspersion. C’est avec cette cérémonie que le Fils a été racheté et sa Mère, purifiée.

–Tu vois? écrit saint Josémaria en contemplant la scène. L’Immaculée se soumet à la Loi comme si elle était souillée.

Cet exemple, petit sot, t’apprendra-t-il à observer la Sainte Loi de Dieu en dépit de tous tes sacrifices personnels ?

Se purifier. Toi et moi, nous avons vraiment besoin de nous purifier ! Expier, et au-delà de l’expiation, l’Amour. – Un amour qui soit un cautère qui embrase la rouille de notre âme et un feu qui enflamme de ses flammes divines la misère de notre cœur (Saint Rosaire, 4ème mystère joyeux).

L’Église concentre les aspects de ce mystère dans sa prière liturgique : “ Dieu éternel et tout-puissant, nous t’en supplions humblement, fais que, puisque ton Fils unique t’a été en ce jour, présenté dans le temple, dans la substance de notre chair, nous te soyons aussi présentés avec des cœurs purs et immaculés ».

(Cf. Missel Romain, prière collecte en la fête de la Présentation du Seigneur)

La destruction du Temple

Jésus-Christ avait prophétisé qu’il ne resterait pas en ce temple pierre sur pierre (cf. Mt 24, 2; Mc 13, 2; Lc 19, 44 y 21, 6). Ceci s’accomplit en l’an 70, lorsqu’il fut incendié durant le siège des légions romaines. Cinquante ans après, après avoir maté la seconde révolte et expulsé les Juifs de Jérusalem sous peine de mort, l’empereur Adrien ordonna de reconstruire une nouvelle ville sur les ruines de l’ancienne.

Il l’appela Aelia Capitolina. Sur les ruines du Temple, on dressa des monuments parés de statues de Jupiter et de l’empereur lui-même.

Au IV ème siècle, lorsque Jérusalem devint une ville chrétienne, on y bâtit de nombreuses églises et des basiliques sur les Lieux Saints. Mais le mont du Temple fut abandonné, les Juifs ayant conservé le droit d’y accéder une fois par ans pour prier aux pieds du mur occidental que l’on appelle toujours aujourd’hui mur des Lamentations.

L’expansion de l’Islam qui atteint Jérusalem en 638, six ans après la mort de Mahomet, changea tout. Les premiers gouvernants s’attachèrent à l’esplanade du Temple. Selon une tradition, Mahomet serait monté de là au ciel. On construisit vite deux mosquées : celle de la Coupole du Rocher terminée en 691, au centre, sur le lieu qui avait vraisemblablement été le Saint des Saints. Elle garde toujours sa structure d’origine. Celle de Al-Aqsa, au sud, sur l’emplacement du plus grand portique de l’époque d’Hérode, achevée en 715. Elle a été plusieurs fois restaurée tout au long de son histoire.

Depuis lors, excepté sous les courts règnes des croisées au XII et au XIII siècles, les musulmans ont toujours détenu le droit sur le lieu dit Haram al-Shafir- le Sanctuaire Noble- qu’ils considèrent comme le troisième lieu sacré de l’Islam après la Mecque et Médine.

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Les Actes des Apôtres nous ont laissé de nombreux témoignages des Douze et des premiers chrétiens qui allaient au Temple pour prier, pour témoigner devant le peuple de la résurrection de Jésus (cf. Ac 2, 46; 3, 1; 5, 12.20-25), tout en se rassemblant dans les maisons pour la fraction du pain (cfr. Ac 2, 42 y 46), c’est-à-dire pour célébrer l’Eucharistie. Ils étaient conscients, dès le départ, du fait que « l’époque du temple était révolue. Qu’un nouveau culte prend place dans un temple non construit par les hommes. Ce temple est son Corps, c’est le Ressuscité qui rassemble des (peupes) (peuples) et les unit dans le sacrement de son Corps et de son Sang » (Joseph Ratzinger/Benoît XVI, Jésus de Nazareth. De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection , pages 33-34)