Jésus-Christ est vivant

J´aimerais vous faire voir que personne n’échappe au mimétisme. Les hommes sont poussés, même à leur insu, par un désir continuel de s’imiter les uns les autres. Et nous, allons-nous négliger cette invitation à imiter Jésus ? Chaque individu s’efforce petit à petit de s’identifier à ce qui l’attire, au modèle qu’il s’est choisi pour y rapporter sa conduite

Caravaggio. "L´incrédulité de Thomas ".

L´assurance de vivre avec Jésus

Le Christ vit. C´est bien la grande vérité qui donne son contenu à notre foi. Jésus, qui est mort sur la croix, est ressuscité; Il a triomphé de la mort, de la puissance des ténèbres, de la douleur et de l’angoisse. Ne vous effrayez pas, s’écrie l’ange en saluant les femmes qui se rendent au sépulcre; ne vous effrayez pas. C’est Jésus le Nazaréen que vous cherchez, le Crucifie: Il est ressuscité, Il n’est pas ici. Hæc est dies quam fecit Dominus, exultemus et lætemur in ea; voici le jour que fit Yahvé, pour nous allégresse et joie.

Quand le Christ passe, n. 102

Pourtant je vous dis la vérité: il vaut mieux pour vous que je parte; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous; mais si je pars, je vous l’enverrai. Tels étaient les desseins de Dieu: Jésus, en mourant sur la croix, nous donnait l’esprit de vérité et de vie. Le Christ demeure dans son Église: dans ses sacrements, dans sa liturgie, dans sa prédication, dans toute son activité.

D’une manière spéciale, le Christ demeure présent parmi nous, dans ce don quotidien de la sainte Eucharistie. C’est pourquoi la messe est le centre et la racine de la vie chrétienne. Dans toute messe il y a toujours le Christ total, Tête et Corps. Per Ipsum, et cum Ipso, et in Ipso. Car le Christ est le Chemin, le Médiateur: en Lui, nous trouvons tout; hors de Lui, notre vie est vide. En Jésus-Christ et instruits par Lui, nous osons dire — audemus dicere — Pater noster, notre Père. Nous osons appeler Père le Seigneur des cieux et de la terre.

Quand le Christ passe, n. 102

Dieu s’intéresse jusqu´aux plus petits détails concernant ses créatures — vos affaires et les miennes — et il nous appelle un par un, par notre nom. L´assurance que nous procure la foi nous fait contempler ce qui nous entoure sous un jour nouveau et, bien que tout demeure pareil, nous avons la sensation que tout est différent, parce que tout est l´expression de l’amour de Dieu.

Es Cristo que pasa, 144

Qui suivez-vous?

J´aimerais vous faire voir que personne n’échappe au mimétisme. Les hommes sont poussés, même à leur insu, par un désir continuel de s’imiter les uns les autres. Et nous, allons-nous négliger cette invitation à imiter Jésus ? Chaque individu s’efforce petit à petit de s’identifier à ce qui l’attire, au modèle qu’il s’est choisi pour y rapporter sa conduite. Notre façon de nous comporter dépend de l’idéal que chacun d’entre nous se forge. Le Christ est notre maître : le Fils de Dieu, la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité. En imitant le Christ, nous gagnons le droit incomparable de participer à ce courant d’amour qu’est le mystère du Dieu unique en trois Personnes.

Amis de Dieu, 252

Nous devons, en effet, reproduire en nous le Christ vivant, en connaissant le Christ, à force de lire la Sainte Écriture et de la méditer, à force de prier, comme maintenant, devant la crèche. Il faut comprendre les leçons que nous donne Jésus dès son enfance, dès sa naissance, dès que ses yeux s’ouvrent sur la terre bénie des hommes.

En grandissant et en vivant comme l’un d’entre nous, Jésus nous révèle que l’existence humaine, nos occupations courantes et ordinaires, ont un sens divin. Même si nous avons largement médité ces vérités, nous devons toujours admirer ces trente années de vie obscure qui constituent la plus grande partie de la vie de Jésus parmi ses frères les hommes. Années obscures, mais, pour nous, claires comme la lumière du soleil. Ou mieux, splendeur qui illumine nos journées et leur donne leur véritable dimension, puisque nous sommes des chrétiens courants, qui menons une vie ordinaire, semblable à celle de millions de gens dans les coins les plus divers du monde.

C’est ainsi que vécut Jésus durant trente ans: il était fabri filius, le fils du charpentier. Viendront ensuite les trois années de vie publique, avec les cris des foules. Les gens s’étonnent: qui est cet homme-là ? Où a-t-il appris tant de choses ? Car sa vie était celle de tous dans son village natal. C’était le faber, filius Mariæ le charpentier, le fils de Marie. Et c’était Dieu, et voici qu’Il réalisait la Rédemption du genre humain, en attirant toute chose à Lui.

Quand le Christ passe, 14

J’ai noté qu´il y a quatre palliers à gravir pour nous identifier au Christ : le chercher, le trouver, le fréquenter, l’aimer. Peut-être vous rendrez-vous compte que vous en êtes à la première étape. Cherchez-le alors avec acharnement ; cherchez-le en vous-mêmes de toutes vos forces. Si vous agissez avec cette opiniâtreté, j’ose vous garantir que vous l’avez déjà rencontré et que vous avez commencé à le fréquenter et à l’aimer, et à avoir votre conversation dans le ciel

Amis de Dieu, 300

Tout un programme: vivre en faisant le bien

Voyez-vous combien il faut connaître Jésus, contempler sa vie avec amour ? Bien souvent je suis allé chercher la définition, la biographie de Jésus dans l'Écriture. Et je l’ai trouvée en lisant ce que l’Esprit Saint dit en deux mots: pertransiit benefaciendo. Toutes les journées de Jésus-Christ sur la terre, de sa naissance à sa mort, se résument en ceci: pertransiit benefaciendo, Il les a remplies en faisant le bien. Et ailleurs, l'Écriture observe: bene omnia fecit: Il a bien fait tout, Il a bien achevé toute chose, Il n’a rien fait d’autre que du bien.

Mais, toi et moi, où en sommes-nous? D’un coup d’oeil voyons si nous n’avons pas quelque chose à rectifier. Pour ma part, je trouve en moi beaucoup à reprendre. Étant donné que le me vois incapable de faire le bien tout seul, et que Jésus lui-même nous a dit que sans Lui nous ne pouvons rien faire, nous allons, toi et moi, implorer l’assistance du Seigneur, par l’intercession de sa Mère, dans ces conversations intimes, propres aux âmes qui s’expriment en fonction de leurs besoins. Au moment même où je vous donne ces conseils, intérieurement et sans bruit de paroles, j´applique cette doctrine à ma personnelle misère.

Quand le Christ passe, n. 16

Si parfois vous vous trouvez sans force pour suivre les traces de Jésus-Christ, échangez des mots d’amitié avec ceux qui ont vécu à ses côtés quand il était sur cette terre. En premier lieu Marie qui l’a mis au monde pour nous. Et aussi les apôtres. Il y avait là quelques Grecs, de ceux qui montaient pour adorer durant la fête. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette requête : “ Seigneur, nous voudrions voir Jésus. ” Philippe va le dire à André : André et Philippe vont le dire à Jésus. C´est encourageant, n´est-ce pas ? Ces étrangers n’osent pas se présenter devant le Maître et ils cherchent un bon intercesseur.

Amis de Dieu, n. 252