"Dieu remplit de bonté les yeux de saint Josémaria"

Le 5 mars 2003, Mgr Carlos Amigo, archevêque de Séville présenta le deuxième tome de la biographie de saint Josémaria « Le fondateur de l’Opus Dei. Dieu et audace » de Vazquez de Prada.

Mgr Carlos Amigo a dit combien il était content de pouvoir présenter, à Séville, ce deuxième volume de la biographie de saint Josémaria Escriva.

Manuel Cociña y Abella, secrétaire de l’Académie d’Histoire ecclésiastique a décrit auparavant le cadre historique de la période dont parle cette biographie : la réalité sociale de l’Espagne du début de la guerre civile au milieu des années quarante. Il a spécialement insisté sur les vertus héroïques du fondateur de l’Opus Dei dans sa vie ordinaire.

Il a précisé que « au-delà des nombreux événements historiques minutieusement et scrupuleusement documentées, il y a la richesse et la profondeur d’une biographie spirituelle : la biographie du nouveau saint de l’ordinaire. C’est dans ce sens, a-t-il ajouté pour finir, que les récits de la légation du Honduras et de la traversée des Pyrénées sont d’une richesse tout à fait particulière ».

Débiteurs du passé

Par ailleurs, l’archevêque fit remarquer qu’ « il suffirait de lire cet ouvrage pour réaliser que nous sommes débiteurs d’un passé et que nous avons d’énormes responsabilités vis-à-vis du futur. L’histoire de l’Opus Dei est toujours une histoire inachevée, non pas parce qu’elle manquerait d’éléments historiques, chronologiques, nets et précis, mais parce que c’est l’esprit du fondateur qui traverse l’histoire de l’Œuvre qu’il a commencée. »

Mgr Amigo a souligné aussi des épisodes de cette biographie qui sont liés à la ville de Séville : la célébration de la première messe dans un foyer d’étudiants, rue Canalejas, le travail apostolique des premiers fidèles de l’Opus Dei en Andalousie, la prière de saint Josémaria devant le défilé des confrèreries dans les rues de Séville, etc.

« Nous avons besoin, dit-il, d’authentiques témoins. Nous avons besoin de saints qui nous aident à avoir une seule aspiration dans notre vie : voir Dieu. Et saint Josémaria Escriva de Balaguer reçut de Dieu ce charisme et cette grâce : nous faire voir Dieu dans les choses de tous les jours avec les gens qui nous entourent. Mais les choses ne parlent de Dieu que si nous avons Dieu en nous. Et saint Josémaria voyait cela parce que Dieu avait remplit ses yeux de bonté et qu’il découvrait cette bonté en toute chose.»

« Historiquement parlant, dit l’archevêque, ce livre aide à voir un chapitre de l’histoire d’Espagne avec un regard tout à fait différent. De quel côté était donc Josémaria Escriva ? Pensons à la période 1936-1939. De quel côté était-il ? Du côté de Dieu. Il le cherchait toujours. Et sa grande souffrance venait du fait de voir des frères s’affronter. Son Amour de Dieu le démangeait lorsqu’il constatait la haine de ceux qui étaient des frères et des fils de Dieu. »

En parlant de l’auteur de cet ouvrage, l’archevêque de Séville a rapporté une anecdote personnelle. Il a commencé ses études à l’université de Valladolid et il a vécu chez les Vazquez de Prada. Don Carlos entendait ses enfants André et Valentin parler du Père. L’archevêque a conclu en disant : « Et voilà qu’après tant d’années, c’est moi qui doit faire l’éloge d’une biographie écrite par celui qui m’hébergeait et concernant la vie de saint Josémaria, ce Père dont il parlait alors. »