Dieu vous a réservé quelque chose

María Jara, Costa Rica

La petite image de saint Josémaria sur un carreau de la fenêtre de la cuisine de ma mère est l’un de mes souvenirs d’enfance.

Cette photo qui m’a marquée, m’a aidée par la suite à reprendre le chemin du retour vers Dieu.

« Ce prêtre m’a écoutée et m’a dit : « Dieu vous a réservé quelque chose ».

Élevée dans une famille catholique, cependant la révolte, alliée à l’immaturité et à l’ignorance, m’ont écartée de l’Église. Pendant près de quinze ans, Dieu n’a rien représenté dans ma vie alors que je sais qu’il n’a jamais cessé de m’aimer et de me protéger. Centrée sur mon travail de journaliste, sur mon âpreté au gain, sur les fêtes, j’ai été plongée dans une vie mondaine et frivole.

J’avais déjà plus de trente six ans quand, passant par hasard devant la Nonciature Apostolique, je voulus connaître l’horaire des Messes. Je ne sais pas trop pourquoi, ce dimanche j’y suis allée. La semaine suivante, je me suis confessée après dix-huit ans sans l’avoir fait. Ce prêtre m’a écoutée et m’a dit : « Dieu vous a réservé quelque chose».

Ses paroles se sont accomplies, je n’en doute pas un seul instant.

Quelques semaines après, dans mon travail, j’ai dû interviewer un expert en éducation et une mère de famille nombreuse. J’ai ainsi rencontré Maria qui m’a offert « Chemin » et grâce à elle, j’ai connu Gabriela qui après m’avoir fait des cours de doctrine, m’a invitée à une récollection mensuelle. J’ai fait par la suite ma première retraite spirituelle.

Des changements

Je me suis intéressée petit à petit à la vie de saint Josémaria et à l’esprit de l’Opus Dei. Ma vie n’a pas tardé à être chamboulée. Au fil du temps, je suis devenue plus patiente, moins impulsive, plus consciente des aspects à changer dans ma vie, mon caractère et je tâche de m’y atteler au quotidien.

Je suis consciente de ma foi et je crois fidèlement que Dieu me guide jour après jour pour que grâce à mon travail je devienne un bon instrument pour aider mon prochain.

Dès l’instant où j’ai réalisé que le travail, les difficultés, les tâches domestiques, les contretemps de tous les jours, les différences avec ceux qui m’entourent ne sont que des instruments de sanctification, j’ai trouvé un nouveau sens à ma vie. Ce que je fais dépasse le niveau physique et acquiert un sens surnaturel. Cela me comble, ô combien !, de satisfaction et de tranquillité.

Je suis sûr que ma mère, du haut du Ciel, est heureuse de voir qu’après tant d’années perdues, j’ai retrouvé le nord.

J’avais derrière moi quinze années de journalisme dans les moyens de communication massive quand j’ai commencé à travailler dans le

Proyecto Educativo Surí. Ma vie professionnelle prit une autre tournure. J’ai eu d’immenses satisfactions à tous les niveaux.

Le meilleur de mes collègues

C’est au Tabernacle que je trouve le meilleur de mes collègues, à moins de quinze minutes de mon bureau. Dès que j’ai des ennuis, je me rends à la chapelle et je laisse entre les mains de Jésus Eucharistie ce qui est bon ou mauvais, facile ou difficile. Je suis émerveillée de voir combien la confiance en Dieu me permet de monter d’un cran et de trouver des solutions même à l’impossible.

Je touche du doigt tous les jours combien mon travail a une incidence positive dans la vie de ces femmes qui, tout en manquant des ressources basiques, ont cependant un grand désir de se dépasser et cherchent à Suri ce dont elles ont besoin pour améliorer leur qualité de vie, celle de leurs familles.

Je chute et je me relève, je tâche de devenir meilleure grâce aux enseignements de saint Josémaria : l’importance de la prière, de la mortification et de l’action est le leitmotiv de ma conduite à chaque instant. Le Saint de l’ordinaire est aujourd’hui mon guide dans cette nouvelle étape de ma vie qui, Dieu aidant, me réjouit profondément.

Je suis sûre que ma mère, du haut du Ciel, est heureuse de voir qu’après tant d’années perdues, j’ai retrouvé le nord, guidée par la main du saint dont l’image l’accompagnait au quotidien dans ses tâches ménagères.

La petite image de saint Josémaria sur un carreau de la fenêtre de la cuisine de ma mère est l’un de mes souvenirs d’enfance.

Cette photo qui m’a marquée, m’a aidée par la suite à reprendre le chemin du retour vers Dieu.