Une collection de timbres

La dernière édition de Expo-Al-Andaluz, rencontre annuelle des philatélistes andalous, a eu lieu à Grenade. Arrivé de Cordoue, José Maria Fernandez Peña y a participé avec deux collections. L’une était consacrée à saint Josémaria et l’Opus Dei. 47 panneaux de timbres avec des dates importantes de la vie du fondateur et du développement de l’Œuvre, fruit d’un travail de plusieurs années.

José Maria Fernandez Peña a vécu dans les timbres. Ce n’était pas son métier, mais une passion qu’il cultive toujours à sa retraite, avec l’autorisation de sa femme : il y passe le plus clair de ses journées. C’est sans doute pour avoir étudié et analysé, de longs moments durant, ces petits bouts de papier que ses yeux sont si vifs et attentifs et que ses mains sont si expressives.

Pour la plupart d’entre nous, les figures ou les signes gravés sur les timbres-poste ne sont qu’une curiosité, une impression momentanée. Les amoureux de ces marques, en revanche, consacrent des années aux sujets choisis et à la formation lente et minutieuse de leurs collections.

Ceci étant, il y a un rapport touchant entre le philatéliste et le résultat de son travail patient et soigné. Il y a une satisfaction intime dans le regard de José Maria Fernandez lorsqu’il contemple les 47 panneaux de timbres de sa collection sur saint Josémaria et l’Opus Dei.

Ils ne se souviennent, ni sa femme ni lui, de la date exacte des origines de cette collection. Ce fut en 2002 que José Maria eut la joie d’exposer ses timbres au Congrès International « La grandeur de la vie ordinaire », célébré à Rome du 8 au 11 janvier, lors du centenaire de la naissance du fondateur de l’Opus Dei.

2002 fut une année de travail intense, de contacts indispensables du réseau d’amis en Espagne et ailleurs. « C’est un ami de Porto Rico qui m’a envoyé ce timbre… celui-ci, vient de Madrid… » dit Fernandez Peña. Il est arrivé a rassembler des timbres commémoratifs du centenaire de saint Josémaria dans le monde entier : le Venezuela, l’Italie, les Philippines… Certains sont oblitérés le 9 janvier 2002, jour de l’anniversaire de la naissance du fondateur de l’Opus Dei ; d’autres, le 26 juin, en la fête de saint Josémaria ; d’autres le 2 octobre, en l’anniversaire de sa canonisation, qui fut pour notre philatéliste une occasion d’enrichir sa collection avec des éléments commémoratifs de ce dernier événement.

Ces dates et ces lieux sont de bons points de repère. Ils sont chargés de sens pour l’histoire de l’Opus Dei. C’est ainsi que l’un des panneaux rassemble des timbres en circulation dans les pays et aux dates d’arrivée des premiers fidèles de l’Opus Dei pour le travail apostolique de l’ Œuvre. On peut donc suivre l’itinéraire de l’expansion en Europe : 1946, le Portugal, l’Italie et la Grande Bretagne ; 1947, la France et l’Irlande… et ainsi de suite. Un autre panneau présente des timbres oblitérés en des anniversaires de l’histoire de l’Opus Dei : le 14 février, le 2 octobre…

On peut voir ce philatéliste et ses collections au travail à Grenade. Tous les ans, les philatélistes andalous y font, pendant une semaine, l’exposition de leurs collections. Nous retrouvons, au pied de l’Alhambra, sur la Promenade dite des Tristes, José Maria Fernandez et sa femme, au sourire complice. Il est vrai que Marivi, qui n’en parle pas, a eu aussi beaucoup à voir avec cette collection.